La météo étant bonne, motivé pour accompagner mon oncle dont c'est la première et comptant sur mon endurance acquise en vélo cette année, je fais mon sac dimanche soir, réserve un billet de train et un hotel près de la gare de St-Gervais.

Lundi 17h, je monte dans le TER à la Part-Dieu direction St-Gervais. Le voyage est agréable et procure même un moment de repos inattendu dans cette période chargée. Nuit à l'hotel des 2 gares, au Fayet, petit hotel très propre et sympathique, et très bien placé, que je recommande fortement.

Mardi 7h45, je prends le tramway du Mont-Blanc jusqu'au Nid d'Aigle, 2372m. De là je rejoins mon oncle et son ami, Daniel, au refuge du Tête-Rousse, 3167m. Un petit casse-croute et nous poursuivons ensemble, équipé de casque et baudrier, jusqu'au refuge du Goûter, 3817m. Jusque-là pas de problème mis-à-part un léger mal de tête qui passe avec un efferalgan.

Mercredi 3h45. Départ. La nuit s'est mal passé pour moi, j'ai souffert de l'altitude. Au petit matin, ça va mieux mais le ventre est vide et je n'arrive pas à manger. Mais la volonté est là et je sais que je peux aller au sommet ; mais la descente risque d'être difficile. Effectivement, à un rythme lent mais très régulier, sous une belle nuit étoilée et un vent de nord, nous arrivons au refuge Valot, 4362m, en 2h15. Pause. Alors que le jour se lève, nous repartons et 1h45 plus tard, à 8h00, nous sommes au sommet à 4809m. La vue à 360° est superbe et totalement dégagée. Mais il fait froid, environ -10°C, avec un fort vent de nord ; l'eau des gourdes a commencé a gelé. Séance photos, et nous entamons la descente.

Sans l'effort énergétique de la montée, à la descente, le froid est saisissant. Il faut une bonne demi-heure pour que l'onglet me passe. Egalement, j'ai brûlé toutes mes réserves à la montée, aussi je demande à mes compagnons de cordée de ralentir. La descente est pénible, mais l'ambiance en vaut la peine. Une nouvelle pause près de Valot pour se ravitailler et à 11h, nous sommes de retour au refuge du Goûter. Là une bonne soupe et de l'eau à gogo me permet de me refaire une santé ; en fait j'étais complètement déshydraté, d'où la fatigue. C'est assez classique en montagne lorsqu'il fait froid : on transpire peu, on a pas soif, mais l'air est très sec et à chaque bouffée une bonne fraction d'eau est vaporisée dans les poumons.

1h d'arrêt et c'est reparti, longue descente de l'arête du goûter, passage au large de Tête-Rousse et arrivée, tant bien que mal, à la gare du Nid d'Aigle à 15h soit avec à peine 35min de marge sur l'horaire du train qui me permet de rejoindre Lyon le même soir. 16h55, arrivée du tramway au Fayet, le temps de récupérer un petit sac à l'hôtel et je saute dans le train de 17h direction Perrache...à la minute près ! Dans le train, ereinté mais content, je ....dors ...enfin.

Merci à Alain, qui a fêté ses 60 ans à Tête-Rousse, à Daniel, son ami 62 ans, et François, l'ami de Daniel, guide aux Contamines, avec qui nous avons fait un bon bout du chemin.

Dans quelques jours, des photos et autres données sur la sorties.