Cols cyclistes de Fabrice – Classement des cols

Cotation au carré de la moyenne

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Sommaire de cette page :

Méthode initiale
Méthode actuelle
Catégorisation

Précision du score
Choix du point de départ

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Méthode initiale :

Depuis que je recense mes cols (1988), j’ai voulu les classer par ordre de difficulté, tout en utilisant une formule simple. Comme beaucoup, je considère que ce qui fait une côte c’est que ça monte, donc sa pente P. Ensuite pour une pente donnée, plus le dénivelé H est important, plus la côte est difficile (gravité). Ainsi le score devait être de la forme P * H.

Comme H est le produit de la pente P et de la distance D, je retins la formule pour le score S :

S = P * P * D, où P est en % et D en km

Pour rester simple, je prends P comme étant la pente moyenne du col. Il suffit ainsi de connaître le dénivelé et la distance d’un col pour estimer sa difficulté. Exemple 500m de dénivelé en 10km soit 5% en moyenne, donnait un score de 5*5*10 = 250 points

Guy Baudoin, dans la méthode de la "cotation au carré" qu’il décrit en 2001, utilise la même formule, mais découpe la côte en morceaux et additionne le score de chaque morceau. C’est plus précis car il intégre les rampes plus raides ; en revanche les replats qui permettent de se reposer ne sont pas pris en compte.

Gestvelo à un facteur de 10 près utilise la même formule que la mienne, puis il la complique en modulant le résultat selon la pente la plus raide rencontrée, ce qui suppose de connaître le profil précis.

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Méthode actuelle :

Comme je trouvais que pour les cols faciles (peu pentus ; moins de 3%), la méthode favorisait trop la pente, j’ai rajouté au score la valeur de la distance soit :

S = P*P*D + D = (P*P + 1)*D, où P est en % et D en km

Exemple : 160m sur 8 km donne un score de (2*2+1)*8=40 au lieu de 32 soit 20% de plus, et dans l’exemple précédent le score devient 250 + 10 = 260 points soit 4% de plus.

C’est cette méthode S = (P*P + 1)*D, appelons-là, "cotation au carré de la moyenne" que j’utilise pour classer mes cols.

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Catégorisation :

Faisant référence aux épreuves cyclistes, l’ensemble des cols pouvait être réparti en plusieurs catégories, en fonction de leur score. Ma découpe est la suivante :

Hors Catégorie : 600 points et plus (ex : Col de la Madeleine, nord, 875 points)
1ère Catégorie : 250 à 599 points (ex : Col du Mont-Cenis, nord, 475 points)
2ème Catégorie : 180 à 249 points (ex : Col de la Bataille, ouest, 205 points)
3ème Catégorie : 80 à 179 points (ex : Col des Quatre-Vios, 100 points)
4ème Catégorie : 35 à 80 points (ex : Col de Bluffy, ouest, 70 points)
Côte : 34 points et moins ; en général une fraction du col, ou trop court, ou trop plat pour vraiment être un col.

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Précision du score :

L’évaluation du score dépend de la mesure du dénivelé et de la distance. Avec un altimètre actuel, le dénivelé peut être mesuré à moins de 10m près (5m + 5m). Pour la distance, le compteur de vélo est plutôt précis(<2%), à moins de beaucoup zigzaguer ! ! !

Pour un col HC (plus de 600 points), la précision de la méthode sera meilleure que 5% soit 30 points.

Pour un petit col de 4C (disons 35 points), la précision devient plus mauvaise : de l’ordre de 20% soit 7 points.

Dans ma liste, faute d’altimètre voire de stylo, de nombreux cols sont estimés à partir des informations des cartes routières (distance à +/- 0.5 km et points cotés) ou IGN (points cotés et équidistance de 10m). On peut ainsi retenir la précision suivante selon les catégories :

Hors Catégorie : +/- 50 points
1ère Catégorie : +/- 40 points
2ème Catégorie : +/- 30 points
3ème Catégorie : +/- 20 points
4ème Catégorie : +/- 10 points

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Choix du point de départ d’un col :

Comme toute autre méthode, la difficulté d’un col dépend du point de départ. Prendre le point le plus bas n’est pas systématiquement le bon choix, car :

  • dans l’absolu le point le plus bas est le niveau de la mer ! ! Peu réaliste sauf sur le littoral,
  • l’accés au pied du col est souvent précédé d’une longue approche assez plate, qui ne fait pas vraiment partie de la difficulté.
  • Sur l’ascension d’un col il y a parfois des replats plus ou moins longs, voire des descentes, qui peuvent " couper " la difficulté : par exemple faut-il exclure le col du Télégraphe de l’ascension du col du Galibier versant nord à cause de la descente de 3.5 km sur Valloire ?

Dans ma méthode je considère que :

  • le seul point de passage obligatoire est le sommet du col,
  • ensuite le point départ, pour un versant donné, est celui qui maximise le score du col (voir exemple ci-dessous).
  • Le point de départ doit être un lieu remarquable (incontestable) ; typiquement un pont au dessus d’une rivière, ou un croisement de routes ou de chemins, ou un centre de village/hameau. Un panneau ou une borne kilométrique ne sont pas valides car ils peuvent être masqués, déplacés ou supprimés.

Exemple : Soit le versant Sud-Est du col de la Luère (714m, Monts du Lyonnais). De nombreux points de départ sont possibles du fait du réseau routier important.

A - Le point le plus bas sur ce versant est un Pont à 207 m près de Tassin, mais il se trouve à 13.1 km du col, soit un pourcentage moyen de 4.1% seulement.

B – Le pourcentage moyen le plus élevé (6.2%) est obtenu en partant d’un croisement situé à seulement 4.7 km du sommet.

C- Finalement le score le plus élevé est obtenu en partant du pont entre le Quincieux et Grezieu, ce qui correspond à un pourcentage assez soutenu (5.2%) sur 8 km

Ainsi, dans les cols listés, la difficulté d’un versant est calculé à partir du point de départ "officiel " selon la méthode ci-dessus. Si l’itinéraire réalisé ne passe pas par ce point, alors la difficulté est moindre …selon la cotation au carré de la moyenne.

La plupart du temps, l’obtention du point de départ "officiel" est rapide, surtout pour les grands cols.

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